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KAamaïeu de gesticulations humanoïdes

13 octobre 2011

du grain à moudre


je suis mon dernier apôtre et ose.
 
 

Canines affleurent où serpentent louvoiements.                                      
Pulpes tactiles ajustent gestuelles, ombres de crocs.
Sous la peau, capillaires affûtent et contractent papilles.
Alvéoles scrutent démesures d'amplitudes artérielles.
L'oblong noueux des muscles arqué aux charnières d'os.
Tendons tachycardiaques malaxent amorces apoplexiques.
Un pas avant l'heure dérangée où s'effondre l'œil des cyclones.









Cervicales enclavées. 
Concaves encastrés.
Circonspects aux réflexes, 
Frondent reflets circonflexes.

Caparaçonnés d'écarts.
Encartonnés d'égards.   
Avancées orbitales
Font cadences sidérales.

Couleurs effilées.
Racoleurs défiés.
Brasier d'artifices,
Fondent, carrossent édifices.

Onanique organique dégomme aqueux,
Le tangible air argile au creux des fissures.
Ovipares, les cauchemars assomment odieux,
Déciment, déracinent, somme des cieux fait sciure. 

Attabler caricatures.
Recaler encablures.
Commissures cintrées,
Affronts, masures castrées.

Laminer l’envers caduque.
Ramoner vers de sucs.
Équarrir connectique.
Au front, rixe tectonique. 
         
Enclave hermétique
Des caves et criques.
Bascules occultes,     
Siphons, les pendules occultent. 




 
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20 septembre 2010

Embardée



J'essaie le saut de l'ange dans le cyclone.

Je les connais les saccades.

Eviter l'œil, éviter l'œil...
             'L'œil était dans la tombe et regardait Caïn.'

'Où veux-tu qu'je r'garde'...

Le sang.
Le vent.
  
La peau.
La rage.
Le rire.
La peur.
Le cœur.
Les pleurs.
Le noir.
Le ballet.

Les pièces communiquent.
Et je donne dans les puits inversés.

La hauteur de mon Gouffre est sidérale et mes cieux caverneux.
Je bombe le torse à la brûlure de mes banquises.
Je mâche des pierres précieuses et du charbon, ça crisse sous mes dents.
Et quand je râle, j'exhale une sombre poussière hypnotique aux reflets de lune.



Je mets mes mains là.
Là où la morsure serait fatale.
Pose un mot là.
En équilibre létal.

Horla.



9 août 2010

Hotel camisole


Comment s'écrit un cri ?
Comment s'hurle la terreur ?

Je hais ces jours, j'abhorre ces nuits.
Le silence m'a arraché la peau, le vent m'a mis à genoux.
J'attends les bras en croix que les nuages crèvent !
Moi l'impie, j'implore en prières sacrilèges.
Avant que tout ce qui a été écrit ne finisse ici.
Avant que tout ne soit dit.
Avant que je ne sois plus qu'ici.
Avant qu'en titre s'impose :
Acta est fabula.

Relèves-moi si tu l'oses.
Je lutterais, me nierais.
J'ai peur de toi, j'ai déjà peur de ma voix.
J'aurais honte de rire, à avoir trop gémit.
Je ne sais plus prendre.
Peut-être ne sais-je plus donner
Et ne sais plus que rêver.

Mes vers ne riment pas,
Ils me rongent.
Et si ces vents te transportent,
Saches qu'ils me déchirent, m'étirent.
Que ma pensée se craquèle, givrée.
Ces feux me consument.
La fièvre m'aura bientôt emporté.

Mes yeux s'enfoncent dans mes orbites de les avoir trop écarquillés.
Mon corps s'affaisse sous le poids de ses os.
Je suis anguleux, anguille, argileux.
J'ébouriffe mes cheveux pour attirer 
la foudre.
Je tiens mon sexe entre les dents,
Prêt pour une énième émasculation.

 
Qui voudrait ma rédemption ?
Je suis à haïr, à abandonner.
L'incivil accroché à vos cils.
L'indicible accord : veule, infertile.
Je suis à bannir, à démembrer.

Vois qu'à me pourrir je trouve les rimes !
Les seules autres sont mes derniers souffles chauds,
Mes mirages, mes sens affolés.
Ce sang, ces mains courant sur des peaux disparues.
Qui n'existent pas ??!
Hallucinations de ruts, divagations érectiles.

Et de vos chairs écartelées dans mes rêves,
Qu'en sollicitations  de sens je viens lécher,
Hanter des enfers, l'humidité de vos lèvres,
Crois-tu, délectation, pouvoir m'en rapprocher ?
...Penses-tu surtout qu'il le faille ?


 

 

3 août 2010

ChromatologiKAal


Il est trop tôt. Trop tôt.

Je me demande pourquoi je suis réveillé. Eveillé ?

J'ai un doute sur la couleur de mon sang.

'Le violet est la couleur de la mélancolie [...].' Cioran...encore, et encore.
Est-il violet ?
D'abord je n'aime pas ce mot : violet. Je préfère mauve.
Je le regarde, le mot : mauve. Un mot mou, un mot lent, un mot qui ne sonne pas beau, un mot couleur fait pour être regardée, pas un mot à dire, pas à écrire.

Mon sang est-il mauve ? Ou est-ce que j'aimerais juste qu'il le soit ?

Et le sommeil ? Quel est sa couleur ?
Je n'ai jamais réussi à discerner la couleur du sommeil.
Pas plus que son goût ou son odeur.

Ne cherchez pas de cohérence, il est trop tôt aujourd'hui, il est trop tard aujourd'hui.

J'avale du temps et lui me mâche. Me fait crisser sous ses dents.
Il ne me croque pas. Croquer est un mot trop doux à l'oreille, derrière lequel palpitent des émotions et sensations qui ne sont pas de la réalité de mes jours.
Croquer...un mot joli, un mot qui crépite.
Croquer c'est du plaisir qui pointe au bord des sonorités.
C'est bien mâcher qui rode dans mon crâne.
Mâcher, mastiquer, ruminer. Des mots allongés, étirés, qui s'étirent, fatigants à prononcer, qui nécessitent un effort pour les articuler, remplis de lourdeur.

J'aimerais bien je crois, avoir plus souvent le droit, la légitimité, de prononcer le mot croquer.
Mais on ne choisi pas ses mots, c'est bien eux qui vous choisissent.

Je me tourne et ne trouve pas la bonne position dans mon lit pour écrire.
Salauds de mots qui se font écrire.
Tyrans qui tirent sur les nerfs et sucent, non, aspirent mon encre noire.

Papier buvard, papier mouchoir de cellulose.
Petits carreaux. Comme les barreaux autour de mes pensées trop matinales.

J'abhorre mes élucubrations quadrillées sur cette grille de parallèles trop rectilignes alors que j'écris asymétrique.

Et je cherche, je m'interroge sur les couleurs ; Sur les sonorités des couleurs.

De quelle couleur est mon sang ?

Trop tôt, il est beaucoup trop tôt et tellement tard.

Je me délave en écrits ; le noir est gris, le blanc pâle.
J'astique des questions toc et l'horloge se marre.

Le vide est trop dense et je n'arrive pas à discerner sa couleur.
Alors ?!! ..De quelle couleur est mon sang ?!!!
J'en barbouille pourtant ces minutes trop longues.
Presque par curiosité, comme je tricote mes cheveux...

Je le fais exprès ou pas ? De dépareiller mes pensées sur ces petits carreaux ?
Carreaux d'arbalète.
Carreaux grillage. Comme celui aux fenêtres de cet hôpital...il y a si longtemps, hier.

Faudrait pas croire que j'écris en fierté. Je sais le mal que je fais, je sais le mal que je me fais.

En sans cesse la question.
De quelle couleur est mon sang ?

Je n'aime pas le rouge. Je n'aimerais pas que mon sang soit rouge.
Pourtant le mot n'est pas laid. Mais allez comprendre, je n'ai pas envie que mon sang soit rouge.

Des barreaux, du sang, de la fierté...et les mots...et leurs sons.

Je cherche le courage de me lever parce que le sommeil n'a pas celui de m'incarcérer.

Et décidément c'est trop triste, de ne pas savoir les couleurs.

Je suis un peintre sans ses tubes de peintures qui s'imagine ses toiles.
Et j'ai comme une rage à vouloir interdire que l'on ne me prenne pas pour un génie, Le Génie, aux travers de ces dessins qui n'existent pas.

Mais nom de Dieu !! De quelle couleur est mon sang ??



3 août 2010

Baby, did you forget to take your meds ?



C'est pas grave.
Non, c'est pas grave,
Si le soleil me vouvoie.

C'est pas grave.
Non, vraiment, c'est rien,
Si la lune me foudroie.

C'est pas grave.
Non, t'inquiètes, ça ira,
Quelques décennies au pire,
Et il n'y paraîtra plus...

La vie est une maladie à la rémission inéluctable...
...et j'prends ma dose tous les jours.



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3 août 2010

Home shit home... Part II

L'humour c'est pas pour de rire !!
...et si les névroses ne se conjuguent pas forcément au singulier, elles sont faites pour la première personne !!

Tais-toi !
Tais-toi !!
Gardes en silence !
Gardes-les dans ton silence !!
Bouges tes mains sur la peau, tes lèvres également sont admises, mais clôt-les sur tes noirceurs putrides !!

Ici est le lieu.
Le Seul lieu !!
L'endroit où tu peux te répandre.
Te draper dans tes larmes sèches cannibales.
Petit, tout petit, minuscule KAa.

Ton accouchement prendra du temps.
Et tu naîtras décoiffé.
Un jour. Peut-être.

Souris, puisque l'on te le demande.
Tes douleurs sont pathétiques au regard des autres, les vraies, les nommables.
Celles qui écrasent les âmes, les vraies, les valables.

Quoi ?!!
Tu te regardes encore ?!
Comment oses-tu !!
Tu n'as pas mal, tu geins !
Tu ne pleures pas, tu boudes !
Tu ne saignes pas, tu te désaltères !
Faignant !
Egoïste !
Pédant !
Petit, tout petit, minuscule KAa !!

Ici est ton crachoir.
Ici est ton abreuvoir.
Ici s'étalent tes faux désespoirs.
Livides.
Glabres.
Acides.
Palabres.

Tes misères de pauv' petit.
Tes caprices appauvris.
Ici tu pries que l'on te nie.
Ici tu supplies tes envies.
Ici tes paradoxes sans vie.

Je te renie en te serrant dans mes bras.
Ta folie est ta maîtresse, tu lui suce les orteils.
Petit, tout petit, minuscule KAa.

Tu n'es pas en vie, ne mérites pas, n'es que vît.
Mets-toi là, ne bouge pas. Et souris !
Petit, tout petit, minuscule KAa !

Pauvre fou arrogant, impertinent, insolent !
Sale petit, tout petit, minuscule KAa !!


3 août 2010

Astranomie

J'aperçois une éclipse.
Je sens les vents charrier les prémices des effluves asphyxiantes.
Les relents hypnotisant et immondes,
Gluants et putrides.
Mes astres alignent leurs ellipses chaotiques.
...Bien sûr que je m'y attendais.
A la merci d'un vent, d'une Ombre plus incisive...
J'ai fais quelques pas.
Là je m'enterre pour ne pas reculer.
Mais je crains les glissements de terrain...

Un tremblement de terre agite déjà le sol.

Témoignage abscons.
Là, à cette seconde : équilibre précaire sur le parapet du gouffre.
Ne me touche pas,
La pression de ta main pourrait m'être fatale.

31 juillet 2010

Coulisses



C'est un mensonge éhonté, éventé.
Ni trois ni mille mots n'ont jamais fait une caresse.
Ou l'on s'orgasmerait aux déclinaisons des mots tulles et soie.

Les doigts qui osent et déposent, légers,
Étroit sillon et démons obséquieux à vos faiblesses,
Ne seront jamais que complices soumis sans débat à vos lois.

Si le vers tend sa main, offre sa buée,
Seuls se voilent les yeux harangueurs de lascives liesses
Déjà pâmés volontaires et lovant ces écrits-rêves à leurs émois.

Des équarrisseurs sont les rimeurs nés,
Comme le tailleur de marbre extrait l'essence, l'ivresse,
Hors de la pierre et ne la sculpte pas, ils n'écrivent qu'un feu déjà là.

27 juillet 2010

Schisme



J'ai longtemps et le plus souvent écrit pour décortiquer ou vider les trop-pleins, pour pleurer ou hurler, parce qu'écrire même à soi-même c'est déjà parler à quelqu'un, pour montrer, avouer. Pour jouer avec ce maigre et triste penchant à empiler des mots tissés à mes décalages et folies ordinaires.
Des lignes de mots verbiages.

Plus que parler mes mots voudraient maintenant dire, bien que certainement encore sont d’une autre pédanterie, griment un autre Narcisse.

Plus de deux ans sans mots ou presque, océan de remous sans lignes pour que la plume puisse se poser à nouveau et sur, pour trouver un ailleurs.
Des madriers ont bougés sur leurs axes. De nouveaux détails et essentiels, des combles au décorum, une nouvelle plume même, mais anthracite toujours.
Les besoins de parler et les logorrhées sont presque taris, ou noyés aux grands fonds de mes gouffres, ou tapis dans des cachots d’autres ailleurs.

Une nécessité de dire et livrer plus profond du et des sens, plus libre de soit, de moi, s'est imposée.
Mes reflets sont devenus mes horizons.

20 juillet 2010

Abrptitudes 13 #


- Mes années sont le plus souvent des jours.
- Mes jours sont le plus souvent des années, ais-je répondu au vieil arbre.

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